La Konditorei Gmeiner : les saveurs sucrées d’antan façon allemande

Qui n’aimerait pas retrouver les goûts de son enfance pour renouer avec ses émotions d’antan ? C’est vrai en tous les cas en Allemagne où « entrer dans une pâtisserie signifie renouer avec ses souvenirs d’enfance », d’où le succès immuable des Konditoreien, ces fameuses pâtisseries traditionnelles. Volker Gmeiner l’a compris au fil de son parcours où voulant initialement se décaler de la tradition, avec une inclinaison particulière pour la pâtisserie à la française, il revint à ses sources pour reprendre un savoir-faire perpétué sur trois générations.


Après un passage à Cologne chez Fassbender, à Toulouse chez Pillon et à Londres chez Harrods, son parcours le ramène à la pâtisserie familiale et se concrétise en 2003 avec la reprise du célèbre Café König à Baden-Baden, récréant l’ambiance élégante et l’art de recevoir des années 20. Un succès immédiat qui se poursuit depuis 10 ans avec l’ouverture d’une dizaine d’autres boutiques où les recettes fait maison, déclinées fraîchement et sans conservateur, évoluent sans jamais brusquer le goût des amateurs de saveurs vintages.

Le fruit est roi dans les spécialités de la maison, un prolongement naturel à l’identité de la région d’Ortenau, fruiticole par excellence, où est basée la famille Gmeiner. Outre la rhubarbe, la cerise, la poire ou l’abricot déclinées en tartes par le maître de la maison, la pomme se fait reine dans le feuilleté fin de l’apfelstrudel, et l’on retrouve avec délice durant les festivités de Noël, le fameux trio fruits secs, rhum et amandes du traditionnel Stollen.

La cerise sur le gâteau se déguste bien sûr dans une divine forêt-noire, incontournable pour les choco-addicts, qui seront en outre particulièrement comblés avec une autre génoise traditionnelle au chocolat et à la marmelade d’abricot, la Sachertorte, et un grand assortiment de bonbons de chocolat faits main pour la plupart alcoolisés. Une belle signature qui nous conte les saveurs comme on les aimait auparavant, comme on les aime aujourd’hui.