La pauvreté des fermiers du cacao



Si de nombreuses avancées sociales ont lieu dans l’industrie du cacao grâce aux différents acteurs de la filière, la rémunération des fermiers reste un problème majeur. La versatilité du marché du cacao ne permet pour l’instant pas aux fermiers de vivre dans des conditions décentes, et cela doit changer.



Il est crucial d’établir un salaire de base

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Récemment, l’industrie du cacao a accompli d’énormes progrès. Les gouvernements, entreprises et la société ont appris à se concerter pour établir un dialogue constructif concernant des problèmes critiques, tels que le travail des enfants dans les plantations, l’harmonisation des formations et certifications ou encore le développement durable. Cependant, la question essentielle de la rémunération des fermiers semble aujourd’hui laissée de côté.

Il est urgent de trouver une solution permettant aux fermiers d’être justement rémunérés afin de leur permettre d’échapper à la pauvreté, d’atteindre un niveau de vie décent et d’encourager une filière du cacao durable. Cette logique implique que l’industrie du cacao approche le problème en établissant un salaire permettant des conditions de vie correctes, et non en se focalisant sur la productivité comme c’est le cas aujourd’hui.

Une approche globale pour accompagner les fermiers

A court terme, les producteurs de cacao doivent cesser de laisser le marché dicter le prix du cacao et la rémunération des fermiers, ils doivent prendre leurs responsabilités en instaurant des salaires de base. La valeur du cacao a chuté de 30% lors des derniers mois. Cette chute des prix aura des conséquences directes et désastreuses sur la rémunération des fermiers en Afrique de l’Ouest, dont les zones rurales dépendant en partie du commerce du cacao.

A plus long terme, les producteurs de cacao doivent assurer la pérennité de la filière cacao, en diversifiant les sources de revenu aux fermiers et leur permettre un accès à des financements et à des programmes de développement. Les gouvernements devront également prendre la mesure des changements qui doivent s’opérer. Les conditions de vie des communautés qui dépendent du commerce du cacao pour survivre devraient être au cœur dès aujourd’hui des politiques de développement de tous les acteurs de l’industrie, pour un commerce équitable et durable.

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