La Passion Chocolat à l'anglaise avec Marc Démarquette





S – Bonjour ici Sébastien du site internet Chococlic.com. Donc aujourd’hui je continue mon périple à Londres et je suis en présence de Marc DEMARQUETTE.
Bonjour Marc.

M – Bonjour Sébastien, bonjour.

S – J’ai pas mal de questions à lui poser et je pense que vous aussi vous avez envie de découvrir qui est Marc.

M – J’espère.

S – Pourquoi il est à Londres et pourquoi il parle français ?

M – Le mystère.

S – Voilà. Donc Marc, dis-moi, voilà, pourquoi tu es à Londres et qu’est-ce que tu fais ?

M – D’accord.

S – Comment tu avances dans tes découvertes, ton site Web, et cetera ?

M – Je suis français, de père.

S – OK.

M – Donc j’ai le sang français qui coule vraiment dans mes veines mais je suis né à Londres. Donc je suis vraiment britannique.

S – D’accord.

M – Donc voilà le complexe qui continue, je suis moitié chinois. Donc qui me permet d’avoir vraiment des aperçus dans différents domaines et puis en gastronomie, bien sûr.

S – Oui.

M – Et le perfectionnement du détail des deux grands pays de la gastronomie, la Chine et puis la France, et de l’importer ici au Royaume-Uni où il y a un boum extraordinaire en gastronomie. Et donc j’ai eu vraiment la chance de pouvoir faire partie de ce boum. Et donc on a créé Demarquette Fine Chocolates il y a près de dix ans maintenant.

S – Dix ans !

M – Juste en dessous, neuf ans maintenant exact. Et on a pu créer des merveilles qui ont épaté beaucoup de grandes personnes et de grands magasins tels que les grands comme Fortnum & Mason qui est l’épicerie de la Reine, ou le prestigieux Harrods, ou bien sûr des grands magasins comme Selfridges qui se trouve un petit peu ici et au Moyen-Orient. Donc on a eu vraiment la grande chance de pouvoir créer des chocolats un petit peu différents, à la british.

S – À la british.

M – À la british, il faut quand même accentuer le côté britannique.

S – Ok, d’accord.

M – Mais qui est aussi très fin. Donc il y a une exigence qui est absolue. Il faut vraiment que ce soit très très bon.

S – D’accord. Qu’est-ce qu’on peut retrouver alors sur ces spécialités british ?

M – Donc par exemple, on utilise des noisettes traditionnellement dans les pralinés. La noisette qui pourrait peut-être venir de France ou d’Italie. Nous on utilise une noisette qui s’appelle la Cobnut, qui est traditionnellement cultivée dans le sud de l’Angleterre. C’est une noisette qui est très sucrée, qui est délicieuse, qui est beaucoup plus légère en goût mais qui est vraiment très très particulière. Et donc j’en raffole énormément.

S – Oui.

M - Et donc je fais tous mes pralinés dits noisette avec la Cobnut. Donc aussi bien sûr on a un tas d’ingrédients. Donc on a du thé qui pousse en Angleterre, qui pousse en Cornouailles, donc on utilise le thé qui vient de Cornouailles et on utilise la rhubarbe qui vient du Yorkshire. Des fraises qui viennent du sud de l’Angleterre, et puis la liste continue : du whisky, enfin bon bref, on a une belle liste d’ingrédients qui sont absolument sublimes d’ici.

S – Et toi alors justement, aujourd’hui, tu me parlais tout à l’heure que tu n’avais pas de boutique.

M – Oui.

S - Alors ça m’a surpris.

M – Oui.

S – J’ai dit, mince je pensais arriver et voir une belle boutique.

M – Oui.

S – Et tout, Marc Demarquette. Alors pourquoi ?

M – Déjà en Angleterre c’est complètement différent. On est sous tellement de pression. Les gens, surtout particulièrement à Londres ; il faut dire c’est vraiment le marché londonien qui est un marché qui, malheureusement est sous tellement de stress, de travail.

S – Oui.

M – Donc les gens vont au bureau à huit heures du matin et ne quittent pas avant peut-être sept heures et demie, huit heures du soir. Malheureusement tous les magasins seront fermés à ces heures-ci, sauf les grands grands magasins qui sont ouverts jusqu’à dix heures, onze heures du soir. Donc ce qui nous a permis de vraiment changer un petit peu notre attitude de vente, et au lieu d’ouvrir un magasin et de le fermer avant que les gens puissent venir chez nous.

S – Oui.

M – C’est de se présenter auprès des grands magasins et de travailler avec eux pour pouvoir offrir mon chocolat aux personnes qui quittent le bureau, qui vont dans les grands magasins prendre un sushi ou un petit plat mexicain et en même temps faire les achats ; que ce soit des cadeaux, que ce soit des chocolats, des champagnes, etcetera. Donc on a pu transférer – parce qu’on avait un magasin – on a pu transférer notre clientèle auprès de ces grands magasins. Donc notre production n’a pas réduit du tout. Notre chiffre d’affaires, heureusement a continué à augmenter. Donc, vraiment c’est s’adapter au marché qui évolue. Et je pense en particulier que c’était dû à la récession qu’on a eue. Il y avait tellement plus de pression sur les gens, qu’ils voulaient donc travailler davantage. Et on le voit de plus en plus, de cette manière ; de la même manière qu’en fait, aussi sur notre site internet on voit que nos achats s’accentuent en particulier à la pause déjeuner et puis le soir. Que ce soit sur les tablettes ou portables ou autre chose, on le voit tout de suite quand les gens quittent le bureau, ils sont dans un mode social, ils veulent acheter un cadeau, etcetera.

S – Donc justement, comment tu arrives à transmettre tes nouvelles spécialités ou tes nouveaux parfums dans ce contexte-là ?

M – Et bien déjà le partenariat avec ces grands magasins nous aide énormément. Parce que leur communication, leur marketing est déjà très très important. Mais aussi mon équipe, et puis notre communication à nous, notre relation avec la presse nous permet de pouvoir vraiment accentuer des différences. C’est pour ça qu’on est toujours présent dans la presse, parce qu’on a toujours quelque chose de différent à offrir au client, que ça soit une chose différente, une saveur différente. Par exemple j’ai trois chocolats à te faire goûter.

S – D’accord. Super.

M – Voilà, enfin ! Enfin ! Donc ce que je voulais faire ce ne sont pas des choses qui soient choquantes mais des choses qui soient intéressantes. Et qui soit aussi, un peu bon, sérieux bien sûr, mais aussi un peu fun. Parce que vraiment, le chocolat il faut s’amuser un peu quand même. Ce n’est pas en cathédrale qu’on mange ça. Et donc il faut apporter cet aspect de savoir-faire que j’ai acquis en France.

S – Oui.

M – Et d’apporter avec des ingrédients qui ne sont pas toujours traditionnellement associés mais je pense en fait qui marchent bien.



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