Invitation au voyage chocolat avec René Lamielle





Sébastien – Bonjour ici Sébastien du site internet Chococlic.com. Je suis de nouveau avec René Lamielle. Bonjour René.

René Lamielle – Bonjour Sébastien.

Sébastien – Aujourd’hui j’ai envie d’aller un petit peu connaître sa boutique. Petite boutique, mais il fait des choses extraordinaires. Des bonbons. Il va vous raconter ça. C’est magnifique. C’est succulent. Vraiment, des variétés qu’il a créées il y a quelques années avec des grands prix. Voilà. Et René c’est un passionné. Quand il vous en parle, c’est du cœur, vraiment du fond des tripes. N’est-ce pas René ?

René Lamielle – Absolument. Tu as raison. C’est vrai.

Sébastien – Moi je vais te laisser continuer parce que tu es le meilleur là-dessus pour en parler.

René Lamielle – Merci Sébastien. C’est gentil. Ça me touche beaucoup.

Sébastien – Dis-moi, raconte-moi. C’est quoi ta boutique ? Qu’est-ce que tu fais ? Comment elle est structurée ?

René Lamielle – Nous avons une petite boutique qui fait, on va dire, vingt-cinq mètres carré ; pas beaucoup, mais au fond nous avons deux cent mètres carré entre les trois laboratoires et les réserves. Nous avons comme personnel, entre le laboratoire et le magasin, une douzaine de personnes en été. Au moment des fêtes, Noël et Pâques, environ quinze personnes. C’est une petite affaire.

Sébastien – Oui, c’est bien déjà.

René Lamielle – Nous avons une clientèle vraiment de partout, qui nous téléphone de Strasbourg, de Metz, de Besançon. Ça fait plaisir.

Sébastien – Justement, où est située ta boutique ?

René Lamielle – Elle est située à Épinal, 13 rue Rualménil. Dans cette boutique bien sûr nous fabriquons beaucoup de sortes, peut-être même un peu trop, peut-être cent cinquante variétés de chocolats. C’est même trop. Nous avons eu quatre chocolats, meilleurs chocolats de France. C’est du jamais vu. En 78 avec les Spinadors, deux coquilles de nougatine, un praliné chocolaté, ça ne craint pas la chaleur. J’en amène en Afrique un peu partout puisque je voyage beaucoup. Et en 2000 les contes fées, champion de France. Alors là j’étais étonné parce que ce n’était pas prévu. Il y avait quatre-vingts chocolatiers qui attendaient et puis là on m’annonce trois quatre jours après « Vous êtes meilleur chocolat de France ». Dans ma tête, j’ai dit et bien René, avec toute mon équipe bien sûr, nous serons peut-être dans vingt-deux ans champions - puisque on en a bientôt vingt – mais non en 2003 les 7 Pêchés Capitaux, meilleur chocolat de France et en 2009, avec la Trilogie. Nous avons eu dix prix internationaux.

Sébastien – Ah oui quand même ! Superbe !

René Lamielle – Pour moi, cela a moins de valeur parce que les prix de France c’est un seul tous les deux ans. Ça c’est inimaginable.

Sébastien – Oui, c’est sûr. Et tu me parlais de 7 Pêchés Capitaux, qu’est-ce que c’est ? Raconte-nous un peu.

René Lamielle – Alors les 7 Pêchés Capitaux il y a une histoire. Malheureusement comme on a trop de sortes, on en fait qu’au moment des fêtes de Noël et de Pâques. Par exemple l’avarice. On a fait une ganache avec du whisky écossais, parce que les écossais sont radins. Pour la paresse, on a mis des bleuets. Pourquoi des bleuets ? Parce que la myrtille, il faut se baisser tandis que j’ai une plantation – chez moi à une dizaine de kilomètres d’Épinal – de bleuets et à deux mètres on ne se baisse pas. Et dans ces 7 chocolats, Lamielle – pourtant pour les Palets d’Or on avait mis le L de Lamielle, on ne peut plus mettre de l’or vu le prix de l’or – on a donc mis le L de Lamielle avec un beurre de cacao incrusté dedans, teinté or et j’ai pris ce chocolat, le Palet d’Or pour le rajouter dans la luxure. Moi je dis en riant quand même, Lamielle avec deux ailes comme les anges, se retrouver dans la luxure ce n’est pas ordinaire.

Sébastien – Non, c’est sûr.

René Lamielle – Alors, qu’est-ce que l’on fait d’autre ? Au magasin nous fabriquons notre nougat de Montélimar, nos Calissons d’Aix, nos bergamotes. Les madeleines on en fait cinq mille par mois, c’est extraordinaire. Notre personnel ne connaît pas la recette. On fait des petits fours secs. Les macarons ! Et une guimauve ! J’ai un ami médecin qui m’a dit : « René, je n’ai connu de la guimauve comme chez toi qu’à Annecy et à Épinal. » C’est tout.


ChocoClic


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