Soigner l’avenir du cacao

Alors que la demande en chocolat augmente de plus en plus à travers le monde, le prix d’achat du cacao lui ne fait que diminuer. Si cela ne se ressent pas à l’achat des tablettes, le résultat est pourtant bien visible chez les agriculteurs qui pour beaucoup gagnent moins de 2 dollars par jour. Du fait de cette situation précaire, beaucoup de membres de la nouvelle génération qui devaient reprendre le flambeau quittent les plantations pour chercher un meilleur avenir en ville. De ce fait, l’âge moyen des agriculteurs augmente, avec une moyenne entre 51 et 62 ans en Afrique de l’ouest. A cela s’ajoutent les cacaoyers vieillissants qui ne sont pas replantés et dont la production diminue et les dégâts causés par le réchauffement climatique. Voilà la situation constatée il y a déjà une vingtaine d’années par les organisations Co-op et Fairtrade.

Le groupe Co-op, connu pour son logo rappelant un trèfle qu’on retrouve sur de nombreux paquets de nourritures, représente plusieurs groupes de coopératives anglaises dans différents secteurs, l’un d’entre eux étant le chocolat. En partenariat avec la fondation Fairtrade depuis de nombreuses années, ils s’assurent ensemble que les fermiers utilisant le système fairtrade (commerce équitable en français) soient rémunérés de manière juste pour le cacao qu’ils vendent. Co-op étant aussi une marque produisant des tablettes de chocolat, il a été décidé, pour montrer le bon exemple, que tout le cacao que la marque achèterait serait désormais entièrement issu du commerce équitable. Au-delà du simple rapport financier, Co-op et Fairtrade travaillent à améliorer les conditions de travail des agriculteurs afin d’avoir un meilleur rendement mais également de proposer des solutions pour que toutes les marques désireuses puissent se fournir en cacao via le commerce équitable. Un engagement suivi de plus en plus mais toujours insuffisant puisque seulement 9,8% des confiseries en Angleterre sont issues du système fairtrade.