Pleins feux sur les saveurs martiniquaises du chocolat !

La Martinique et la fève divine ont scellé leur union depuis plusieurs siècles, le cacaoyer étant un arbre indigène des Antilles. Source d’exportation phare de l’île au 18e siècle avant d’être quasiment abandonné au profit du sucre de canne et du café, le cacao martiniquais a pourtant survécu grâce à l’effort acharné de quelques irréductibles qui ont entretenu leurs plantations familiales au fil des générations. Aujourd’hui, la filière connaît un souffle de renouveau avec une douzaine d’exploitations dont la plus grande, tenue par Roger Louri, compte 250 plants.

Si, contrairement aux grandes productions mondiales, le cacao martiniquais demeure une filière de niche, les opérateurs locaux peaufinent amoureusement sa qualité, des plants à la transformation, charte à l’appui. Le patrimoine cacaoyer de l’île compte aujourd’hui encore des cépages rustiques hérités directement des Caraïbes, qui s’avèrent résistants aux insectes et aux champignons – comme ceux de Roger Louri dont les plants abrités judicieusement sous les feuillages des bananiers, se passent naturellement de traitement chimique.

Cette quête d’authenticité se poursuit naturellement chez les transformateurs locaux. Un ancrage dans l’identité propre de l’île pour le chocolat Elot qui garde jalousement secrète sa recette de base centenaire à la vanille naturelle et au sucre de Galion, tout en diversifiant les plaisirs : barres, tablettes aux fruits et au rhum, poudre de cacao à l’amidon et à la praline…

Un objectif 100% terroir pour les frères Jimmy et Thierry Lauzéa qui insufflent un vent nouveau dans la filière grâce à leurs ganaches et leurs boissons chocolatées à succès, finement infusées des saveurs caribéennes : goyave, mangue, letchi, passion, bois d’Inde, chocolat blanc/rhum raisin, ganache lait/gingembre, ganache noire/colombo (pâte d’épices antillaise)…
Une belle liste de découvertes pleine de soleil, de saveurs, de fraîcheur et de caractère !