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L’addiction au chocolat est-elle une réalité ?



Vous aimez le chocolat, vous aimez en consommer chaque jour, et vous en consommez parfois des quantités importantes. Cette envie d’en consommer est si forte, ce besoin de le laisser fondre sur votre langue est si pressant que vous vous demandez si vous n’en êtes pas addict ?

Voici la réponse à une telle question !



Peut-on devenir addict au chocolat ?

Femme qui mange du chocolat©
Femme qui mange du chocolat©
De nombreuses personnes se disent chocolatomanes, c’est-à-dire qu’elles affirment être addict au chocolat. Pour ces personnes-là, cette friandise est une vraie drogue qui réduit leur stress, leur angoisse, et leur procure un plaisir divin.

C’est vrai, ces personnes-là éprouvent un besoin difficilement contrôlable d’absorber chaque jour des quantités importantes de cet aliment-plaisir ; et leur comportement apparemment compulsif ressemble à celui d’une personne addict à une drogue, d’un toxicomane.

Pire, exactement comme les toxicomanes, les chocolatomanes donnent l’impression d’avoir besoin de leur friandise pour se sentir apaisés.

Mais peut-on vraiment en être addict ?

L’addiction se caractérise certes par une envie irrépressible et l’incapacité répétée à contrôler le besoin de l’objet addictif ; et la personne addict, bien qu’ayant conscience des risques liés à ses abus, ne peut s’empêcher de poser des comportements addictifs. Et en ce sens, on pourrait penser que le chocolat crée donc de l’addiction.

Mais, contrairement aux drogues, cette friandise ne crée dans les faits aucune dépendance, qu’elle soit physique ou psychologique.

La dépendance physique se caractérise par un organisme qui assimile à son propre fonctionnement un produit et qui développe des troubles parfois graves en cas de manque. Quant à la dépendance psychologique, elle se traduit par de vraies douleurs physiques.

À ce jour-ci, il n’existe aucun cas connu de chocolatomane ayant vécu de telles dépendances. Le chocolat n’est pas une drogue ; et c’est ce que tente d’expliquer le nutritionniste Dr Hervé Robert lorsqu’il dit :

« Selon la définition de l'OMS, une drogue correspond à une dépendance et à une accoutumance. Or avec le chocolat il n'y a pas de dépendance vraie. Quand on part dans un pays tropical, on n'amène pas des tablettes de chocolat. Il n'y a pas de syndrome de manque, il n'y a pas d'accoutumance, il ne faut pas augmenter les doses au fil des semaines et des mois pour avoir le même plaisir ».

C’est dans ce même sens que va Jean-René Cardinaux, neurobiologiste moléculaire et chercheur au Centre de Neurosciences Psychiatriques, lorsqu’il affirme :

« Les termes de dépendance et d’addiction décrivent des réalités autrement préoccupantes qu’il ne faudrait pas banaliser. En effet, ces notions ne s’appliquent pas au chocolat, du moins si l’on considère qu’elles impliquent l’expérience du manque lorsqu’on en est privé ».


Ce neurobiologiste moléculaire va d’ailleurs plus loin dans ses analyses : il démontre que ni la théobromine du chocolat, ni son tryptophane, ni sa sérotonine ne peuvent être considérés comme les responsables d’une quelconque dépendance à cet aliment-plaisir. Une des preuves qu’il avance, c’est que personne ne se dit dépendant des œufs ou du maïs alors que ces aliments contiennent par exemple plus de tryptophane que cette friandise.

Par ailleurs, il a également observé que les chocolatomanes n’arrivaient pas à assouvir leur envie de manger de cette friandise même après avoir ingéré une capsule contenant les mêmes substances psychoactives que ladite friandise.

Et ce n’est pas tout : parce que les cannabinoïdes du cannabis (une drogue) agissent sur l’humeur, on soupçonne également ceux du chocolat d’en faire de même. Mais comme le dit si bien ce neurobiologiste moléculaire, « Il faudrait qu’une personne de 70 kilos consomme sur place 25 kilos de cette friandise pour parvenir à l’effet équivalent sur l’organisme à celui d’un joint de cannabis. Chose impossible à faire car même avec beaucoup de bonne volonté, notre estomac aurait du mal à le supporter ».

Le chocolat n’est donc pas une drogue ; et il n’est pas possible d’en être addict. Mais dans ce cas, qu’est-ce qui explique que certaines personnes aient beaucoup de mal à s’empêcher d’en consommer des quantités importantes chaque jour ?

Si cette envie presque irrépressible de consommer chaque jour du chocolat n’est pas une addiction, qu’est-ce que c’est alors ?

L’envie irrépressible de consommer chaque jour de cette friandise n’est donc pas une addiction. C’est juste lié au désir de se faire plaisir chaque jour, de se faire du bien au quotidien.

Le nutritionniste Dr Hervé Robert l’explique très bien :

"Quand on aime un produit, cela fait sécréter des endorphines, cela favorise la stimulation des circuits de récompense dans le cerveau. On sait donc, par expérience, que quand on consomme du chocolat, on va avoir un plaisir que l’on attend … Quand quelque chose nous fait plaisir, on y retourne. Si une musique nous plaît, on va la réécouter. Faire l'amour fait aussi déclencher des endorphines, donc on y retourne… Dans ce cas, il n'y a pas de produit »

Voilà, maintenant que vous savez qu’un chocolatomane consomme du chocolat au quotidien pour se faire plaisir et non parce qu’il en est addict, qu’allez-vous décider de faire ? Aller en déguster, n’est-ce pas ?:)














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