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Chocolate Museum de Londres, la richesse du monde du chocolat





Sébastien – Qu’est-ce que toi tu en penses de la tendance actuelle du beans-to-bar ? Parce qu’il y en a certains qui sont un peu plus pour, d’autres qui sont un peu plus contre. Bon, moi j’ai mon avis là-dessus c’est vrai que ça permet de découvrir d’autres chocolatiers, experts ou non peu importe, mais voilà, qu’est-ce que toi tu en penses de ça ?

Isabelle – Et bien moi je trouve que c’est super important parce que vu justement le marché d’aujourd’hui qui est très étroit et qui fait que tous nos ingrédients viennent de trois quatre fournisseurs principalement, on est tous à acquérir des goûts assez stéréotypés finalement.

Sébastien – Voilà, standardisés oui.

Isabelle – Voilà. Des goûts très standards où tous les produits sont faits à partir des mêmes couvertures, même s’il y en a vingt, et bien il n’y en a que vingt. Donc ce n’est pas beaucoup, pas beaucoup de goûts. Et aujourd’hui en fait, ces gars-là qui reviennent aux sources de la profession, permettent justement d’ouvrir des saveurs, de nous ouvrir à des saveurs nouvelles et de nous faire découvrir aux gens toute la potentialité des fèves qui sont aussi riches que le vin ou autre chose, qui ont cette richesse. Donc non c’est vachement important, après bon ça déplaît peut-être à des gens, je ne sais pas, mais moi non.

Sébastien – C’est important de savoir ton avis. Donc et bien voilà, parce qu’il y en a c’est vrai, ils sont un peu perdus.

Isabelle – Non, non.

Sébastien – Ça fait partie d’une riche découverte. On voit un petit peu le monde entier.

Isabelle – Et puis je pense qu’on a oublié ça parce qu’on est tellement habitué à se fournir nos ingrédients auprès des major que finalement c’est quand même le début de cette profession, ça a commencé comme ça.

Sébastien – Tout à fait.

Isabelle – Avec moins de choix parce que évidemment les gens voyageaient moins et qu’il y avait moins de productions partout mais aujourd’hui c’est bien qu’on en revienne à cette partie artisanale et qualité puisque c’est un aspect qualitatif avant tout. Avant que ce soit quantitatif. Aujourd’hui on fait dans le quantitatif donc d’accord mais ça c’est le qualitatif.

Sébastien – D’accord. Revenons sinon un petit peu à ton musée.

Isabelle – Oui.

Sébastien – Qu’est-ce que toi tu voudrais dans quelques années que ton musée soit ?

Isabelle – Populaire.

Sébastien – Populaire.

Isabelle – Voilà.

Sébastien – Ok.

Isabelle – Que les gens vraiment s’inspirent de cet endroit pour comprendre la qualité, parce que les anglais encore une fois, ont peu de culture culinaire, bien qu’ils soient très curieux.

Sébastien – Oui.

Isabelle – Ils apprennent, mais ils apprennent aussi avec beaucoup de stéréotypes avec ce qu’on leur dit, donc il y a aussi beaucoup de faux messages. Mais comme ils sont curieux ils aiment bien apprendre, ils aiment bien goûter, ils aiment bien comprendre, donc pour ça c’est bien, j’aime beaucoup la culture anglaise pour ça et du coup rendre le produit artisanal plus populaire de manière à ce que les gens, non seulement consomment ce chocolat, l’achètent pas seulement pour des cadeaux ce qui est principalement ça, principalement pour du saisonnier

Sébastien – Oui.

Isabelle – Mais l’achètent pour eux.

Sébastien – D’accord.

Isabelle – En fait. Alors qu’aujourd’hui il y a quand même peu de consommateurs. Ça reste un cadeau.

Sébastien – Ok.

Isabelle – C’est Noël, c’est Pâques, c’est la fête des mères, la Saint-Valentin mais j’ai peu de clients qui

Sébastien – Qui sont réguliers.

Isabelle – Voilà. Je leur demande toujours, alors c’est un cadeau. Donc ils dépensent de l’argent pour le chocolat à ce moment-là. Mais comme en France – je le vois très bien en France il y a des chocolateries à tous les coins de rue – on entre dans une chocolaterie, ou dans une pâtisserie, et on achète un truc c’est pour le manger, on n’attend pas le lendemain, d’accord.

Sébastien - Oui, non mais le français il faut qu’il mange, bon il fait des cadeaux aussi mais je veux dire

Isabelle – Il y a une culture du sucré en France. Ici la culture du sucré elle est très petite et de toute manière elle s’explique assez bien parce que, ici quand il s’agit de manger une bonne pâtisserie et bien tu l’achètes trois fois sur quatre. Tu l’achètes. Tu ne la manges pas, tu la jettes. Donc il y a ...

Sébastien – Bon ok, ok

Isabelle – Donc il y a un esthétisme dans la pâtisserie mais qui n’est pas dans le goût non plus. C’est très décoré, c’est très joli, mais voilà, ce n’est pas bon.

Sébastien – Mais c’est que très joli, très décoré. Ok. Bon et bien vous avez compris. Faites attention si vous allez à Londres, à ce que vous achetez.

Isabelle – Donc c’est pour ça que les anglais on découvre encore, parce que voilà les vingt dernières années sont tout le renouveau justement de l’alimentaire en général, que ce soit la restauration ou le sucré. Mais le sucré c’est quand même la niche, les gens favorisent d’abord le repas avant le sucré.

Sébastien – Et toi donc, c’est quoi ton plus grand rêve ? Et justement au niveau du musée ? C’est quoi ?

Isabelle – Alors ça.

Sébastien – Qu’est-ce qui te ferait le plus rêvé ?

Isabelle – Est-ce que j’avais pensé même à ça ?

Sébastien – Ça c’est une bonne question.

Isabelle – C’est une bonne question. Peut-être m’agrandir, un jour, peut-être que ce serait ça. Peut-être trouver des objets encore plus particuliers que j’ai, parce que malheureusement trouver des objets ce n’est pas toujours facile. Oui peut-être ça. Maintenant au niveau, je ne vois pas trop quoi en fait.

Sébastien – Un grand musée du chocolat, en plein centre ville de Londres, je ne sais pas tu vois c’est une question ouverte.

Isabelle – Ça peut être ça. Peut-être que je me limite trop. Peut-être que la première étape c’était déjà de survivre notre première année ; ce qu’on a fait ce weekend, on a juste un an là depuis ce weekend.

Sébastien – Ça c’est génial. Longue vie au musée du chocolat de Londres !

Isabelle – Longue vie au musée du chocolat voilà. Ça doit être un rêve. J’espère que ça va me porter encore longtemps.

Sébastien – Je pense oui, parce que la passion dont tu débordes et tout c’est vraiment excellent.

Isabelle – Oui, oui.

Sébastien – Oui c’est super ! Donc il faut vraiment, vraiment aller voir Isabelle au Chocolate Museum.

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